Alors que les ministres congédiés au Kenya pourraient prétendre à des parachutes dorés s’élevant à 77,1 millions de shillings, une polémique émerge dans le pays. Cette pratique controversée suscite des interrogations sur la gestion des deniers publics et soulève des questions sur la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement.
La révision des salaires des ministres
À leur prise de fonction, les hauts fonctionnaires du gouvernement kényan recevaient un salaire brut de 924,000 shillings. En juillet 2023, les rémunérations ont été revues à la hausse, portant le salaire brut des secrétaires de cabinet à 957,000 shillings par mois.
Calcul du montant des parachutes dorés
Le montant total de la gratuity pour les 21 secrétaires de cabinet congédiés et l’Attorney General est calculé à partir de leur salaire de base. Ce montant équivaut à 31 % de leurs émoluments annuels pensionnables pour la période de 20 mois en fonction.
La Salaries and Remuneration Commission (SRC) estime que le montant de la gratuity pour les huit premiers mois de service, jusqu’au 30 juin 2023, s’élève à 30,2 millions de shillings avant déduction fiscale.
Impact fiscal pour les contribuables
Pour l’ensemble de la période de 20 mois, la dure réalité pour les contribuables kényans est que cette indemnité de départ coûtera 77,1 millions de shillings. Cela s’explique par l’augmentation du salaire brut et le calcul basé sur un pourcentage de ce salaire pensionnable.
Après déductions fiscales, chaque secrétaire de cabinet recevra une somme nette de 2,45 millions de shillings.
Réformes gouvernementales et réduction des dépenses
Le gouvernement a introduit diverses mesures d’austérité pour réduire les dépenses. Parmi celles-ci, une réduction de 50 % du nombre de conseillers auprès des secrétaires de cabinet. Les anciens ministres devront soumettre les noms des conseillers à conserver afin de répondre aux exigences budgétaires.
Controverse et débat public
La décision de licencier 21 secrétaires de cabinet a suscité un débat public sur la gestion des fonds publics. Les contribuables kényans s’interrogent sur la nécessité et l’équité de ces parachutes dorés, d’autant plus que de nombreux conseillers avaient été nommés sans passer par un processus de recrutement compétitif.
Source: nation.africa