Dans les méandres de l’Histoire, se cachent parfois des récits poignants, des moments de bascule qui marquent à jamais ceux qui les vivent. Tel est le cas de ce mitrailleur de tourelle ventrale à bord d’un B-17, qui un jour, lors d’une mission, a vu sa vie basculer. Sans parachute au début, il se souvient encore de cette journée décisive qui a changé le cours de sa destinée. Une histoire vraie, chargée d’émotions et de rebondissements, qui révèle la fragilité et la force de l’humain face à l’adversité.
Le choix initial de ne pas porter de parachute
Bob Harper, un mitrailleur de tourelle ventrale sur le B-17, a commencé ses missions en Europe sans emporter de parachute dans la tourelle. Mesurant 1m63 et pesant à peine 50 kg, Bob était physiquement limité, ce qui compliquait déjà son entrée et son installation dans la tourelle. Il gardait son parachute dans le fuselage, prêt à être utilisé en cas d’urgence. Toutefois, cette décision représentait un risque considérable compte tenu du temps limité pour l’enfiler et se préparer à sauter en cas d’attaque.
Les risques et les réalités du combat aérien
En survolant l’Allemagne, les équipages de bombardiers B-17 se retrouvaient souvent sous un feu nourri. La vitesse à laquelle un B-17 pouvait être endommagé ou détruit ne permettait pas toujours au mitrailleur de sortir de sa tourelle à temps. De nombreuses histoires circulaient concernant des mitrailleurs de tourelle ventrale qui ne portaient pas leur parachute, augmentant ainsi la vulnérabilité des équipages en cas de danger imminent.
L’expérience déterminante
La situation a changé pour Bob lors d’une mission où il a été témoin de la destruction d’un B-17 en formation. Il a observé une tourelle ventrale détachée de l’avion explosé, avec possiblement un mitrailleur encore à l’intérieur. Ce choc visuel a été un tournant pour lui, réalisant que le mitrailleur n’avait probablement pas eu son parachute à portée de main. Cette prise de conscience l’a poussé à revoir sa décision.
Changement de stratégie et adaptation
De retour à la base de Ridgewell, Bob a demandé à son pilote, Joe Pearce, la permission de prendre un petit parachute de poitrine dans la tourelle. Pearce a accepté, à condition que cela n’entrave pas l’utilisation de ses armes. Bob a opté pour un parachute plus compact qu’il pouvait accrocher à une seule attache de harnais. Bien que cela ait rendu l’espace encore plus confiné, Bob se sentait désormais plus en sécurité, avec une chance accrue de s’extraire en urgence.
Préparation mentale et réalité des missions
Les premières missions ont préparé mentalement Bob et ses camarades à l’éventualité de devoir sauter en parachute. Observer des avions en flammes et leurs équipages déployant leurs parachutes renforçait la nécessité d’être prêt à tout moment. Comptabiliser les parachutes après des attaques était aussi crucial lors des débriefings post-mission, bien que cela reste une manière douloureuse de mesurer les pertes.
En fin de compte, cette adaptation a permis à Bob de se sentir mieux préparé pour affronter les dangers constants du combat aérien, avec une stratégie de survie accrue.
Source: theaviationgeekclub.com